Depuis la sortie en 2007 du premier smartphone tactile, les applis ont peu à peu conquis notre vie quotidienne. Utiles ou futiles, elles nous accompagnent désormais à chaque heure de la journée, jusqu’à devenir incontournables. Et nous rendre dépendants des services qu’elles nous rendent.

Optimiser ses déplacements

Mobilité et mobile : le mariage était prévisible. Les applis qui facilitent nos déplacements se sont peu à peu imposées dans les palmarès des téléchargements, reléguant les cartes, plans de Paris et autres boîtiers GPS au fond des placards.

De Google Maps, Waze et Mappy pour la route et les bouchons, à Geovelo pour les cyclistes ou Visorando pour les randonneurs, il y en a pour tous les goûts et tous les terrains de jeu. Sans oublier la multimodale Bonjour RATP qui ne compte pas moins de 28 millions de recherches d’itinéraires et plus de 2,5 millions d’utilisateurs chaque mois, à qui elle indique à l’instant T le moyen de transport idéal à Paris et en Île-de-France. Quitte à devenir accros : de nombreux « Wazers » continuent de « wazer » même s’ils connaissent leur trajet par cœur !

Partager et plus si affinités

Tout en renfermant des données très personnelles, le smartphone peut être aussi un formidable outil de partage de ses goûts et couleurs.

Mapstr, à la ville comme en voyage, vous permet de partager ses bons plans sur une carte avec ses amis, tandis que l’appli sportive Strava s’est rendue indispensable pour échanger parcours de marche, de course ou de vélo et ses performances.

Les bons comptes faisant les bons amis, d’autres applis (Tricount, Lydia…) permettent de gérer des dépenses communes et de se rembourser.

Enfin, à l’image de Tinder ou Bumble, les applis de rencontre géolocalisée servent à trouver à côté de chez soi celui ou celle dont les goûts « matcheront » avec les vôtres une nuit, toute la vie… ou jamais !

À chaque heure de la journée

Sans nous en rendre compte, les apps rythment nos journées. Chaque matin dans le métro, on s’empresse de jeter un œil aux dernières infos tandis qu’un voisin déplace mécaniquement les bonbons de CandyCrush… À l’heure de la pause-café, on prend un rendez-vous chez son médecin avec l’incontournable Doctolib puis on réserve un restaurant pour l’anniversaire d’un proche. À midi, on achète deux places de ciné sur AlloCiné pour vendredi soir. Puis, on vérifie sur RainToday s’il pleuvra dans l’heure où l’on sortira du travail et sur Météo France que le soleil sera bien là pour le barbecue de dimanche. Et, à notre tour, on déplace les bonbons de Candycrush dans le métro du retour, avant de programmer son réveil du lendemain sur l’appli « horloge » en se couchant, juste après avoir regardé ses 10 000 pas de la journée ou « scrollé » sur Vinted au cas où…

Est-ce grave docteur ?

Si vous avez le sentiment d’être devenu dépendant aux applis, rassurez-vous. 70 % des Français admettent utiliser les services numériques de manière automatique dans leur quotidien et deux sur trois estiment qu’ils ne peuvent pas se passer de leur mobile plus de quatre heures. Ne culpabilisez pas, cette dépendance est souhaitée par les concepteurs d’applis qui utilisent technologies et recettes cognitives pour l’entretenir. Reste que certains sont si dépendants qu’ils mettent en danger leur santé mentale. Les addictologues ont même un nom pour ça : la nomophobie. Ses symptômes ? L’anxiété, la dépression, la difficulté à se concentrer, des problèmes de sommeil. Mais pas de panique, cela se soigne ! Avant d’en arriver là, internet regorge de conseils avisés pour maîtriser sa consommation d’applis. Il existe même pour cela… des applis !